Histoire

A l’origine de la création de notre association se trouve Jacques Garnier (1913- 1994), médecin.

Partagé entre la région parisienne, où il exerçait, et l’Yonne, où il possédait une maison de campagne, le docteur Garnier, passionné d’histoire dès ses études secondaires, commença une collection de faïences patriotiques en 1971 en achetant sur une brocante un saladier régional pour la modique somme de 49 F.

Voulant en savoir plus sur cette pièce, il entra en contact avec Jean-Pierre Sainte-Marie, conservateur du musée de Villiers-Saint-Benoît, puis élargit progressivement son cercle de connaissance au sein des conservateurs de musées, marchands, experts et collectionneurs. Il rassemble rapidement une impressionnante collection (aujourd’hui au musée Leblanc-Duvernoy d’Auxerre).

Le docteur Garnier avait fondé en 1951 les Editions Varia, rue de la Bûcherie puis rue de l’Abbé-Grégoire, dans le secteur médical. Il utilise cette maison pour éditer, à partir de 1986, des études sur la céramique qui restent des documents de référence :

•  Les décors traditionnels de la monarchie française au XVIIIe siècle avant l’avènement de Louis XVI » (octobre 1986, Jacques Garnier)
• « Décors prérévolutionnaires à la gloire de la monarchie et de la famille royale » (décembre 1986, Jacques Garnier)
• « Les bénitiers domestiques et la dévotion dans l’art populaire » (janvier 1987, Henri Chaperon) 
• « Faïences au ballon contemporaines des premiers vols aéronautiques » (avril 1987, Nelly Fouchet)
• « IV siècles de faïences françaises » (catalogue d’une exposition à Nevers mars-août 1987)
• « Les derniers décors de la monarchie avant les Etats généraux » (octobre 1987, Jacques Garnier)
• « Décors contemporains de la convocation des Etats Généraux » (mai 1988, Jacques Garnier)
• « Décors contemporains des grands événements de l’été 1789 » (novembre1988, Jacques Garnier)
• « Faïences révolutionnaires, collections du musée de la céramique de Rouen » (février 1989, Jacques Garnier)

Mais il souhaite aussi montrer sa collection au public. Il prête ainsi une centaine de pièces en octobre 1988 au Salon des antiquaires de Rouen. En contrepartie il demande la réalisation d’un colloque national de céramologie en présence du conservateur du musée de céramique de Rouen et de Claude Bonnet, antiquaire, auteur en 1978 de l’ouvrage « Les faïences patronymiques » (Paris, Bibliothèque de l’Antiquaire) et en 1985 des « Faïences révolutionnaires de la collection Louis Heitschel » (le catalogue de l’exposition qui s’était tenue du 7 au 16 décembre 1985 à Paris-Austerlitz). 

Il fonde ainsi “les Colloques Nationaux de Céramologie”, soit un à deux colloques organisés chaque année, suivis de l’édition de leurs actes par les éditions Varia qui continuent d’ailleurs à publier d’autres documents tant dans le domaine de la céramique que du bronze, l’autre centre d’intérêt de Jacques Garnier.

Pour démultiplier son action, il crée en 1992 notre association avec Jean-Pierre Sainte-Marie, Claude Bonnet, Jean-Pierre Soisson (collectionneur, alors maire d’Auxerre et ministre de l’Agriculture et du Développement rural) et Jean Rosen (chercheur au CNRS, qui terminait sa thèse sur la faïence de Meillonnas). L’association est nommée « Association pour l’étude des arts céramiques et de leur histoire », elle est domiciliée à l’Hôtel de Ville d’Auxerre, Jacques Garnier en est le secrétaire général, Jean-Pierre Soisson le président, il le sera jusqu’en 2017, et Daniel Massicard le trésorier.

En mars 1994 le docteur Garnier décède, le secrétariat général est alors assumé par Antoinette Hallé, conservatrice en chef de Sèvres et vice-présidente de l’association, avec l’appui de J. Courtade.

En 1998 le secrétariat général est confié à Jacques Hamann ( ?-2004), l’organisation des colloques continuant d’être assumée par Antoinette Hallé. Jacques Hamann lance en 1999 la publication de la « Lettre de la Céramique » dont l’objectif est d’être une tribune pour tous les membres, d’annoncer manifestations et expositions et de publier des articles. Elle a encore ce format aujourd’hui. Il dessine aussi le logo de l’association, toujours utilisé.

En 2000, le nom de l’association est simplifié, elle devient l’« Association pour l’Etude de la Céramique » et son siège est transféré au Musée National de Céramique, à Sèvres.

En 2001 Ronald Heude propose d’organiser des réunions dites « expertises et curiosités » pendant lesquelles les membres échangent au sujet de pièces apportées par eux-mêmes. Ces réunions ont eu lieu sans discontinuer jusqu’à aujourd’hui.

Au décès de Jacques Hamann, en décembre 2004, c’est Ronald Heude qui prend en charge le secrétariat général, et Jean de Kreuznach qui reprend le flambeau de la rédaction de « La Lettre ». Colette Hamann en est la trésorière.

En 2006, la « Lettre » qui paraît deux fois par an se double de « Brèves » destinées à diffuser une information plus ponctuelle sur les événements du monde de la céramique.

En 2017 Jean-Pierre Soisson manifeste son souhait d’être déchargé de sa fonction de président, Ronald Heude lui succède tout en continuant d’assumer la fonction de secrétaire général avec l’assistance d’Evelyne Olaïzola. Jean-Pierre Soisson est nommé président d’honneur. La même année, le site Internet de l’association est lancé. 

En 2020 un nouveau bureau est choisi composé de Bruno Estienne (président), Evelyne Olaïzola (secrétaire générale), Christiane Cahuzac (trésorière), Ronald Heude est nommé membre d’honneur de l’association.